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Ruines sélènes, 2004


Apollo XI
Série de 7 héliogravures sur cuivre, 55/38-37/13cm, sur papier Zerkall,
4 exemplaires, imprimé à l'AJAC, Moutier, 2004
© Adam Rzepka

Apollo XII ou l'homme est descendu sur la lune avec une échelle
Série de 7 héliogravures sur cuivre, 55/38-37/13cm, sur papier Zerkall,
4 exemplaires, imprimé à l'AJAC, Moutier, 2004
© Adam Rzepka

Apollo XIII
Série de 7 héliogravures sur cuivre, 55/38-37/13cm, sur papier Zerkall,
4 exemplaires, imprimé à l'AJAC, Moutier, 2004
© Adam Rzepka

Apollo XIV
Série de 7 héliogravures sur cuivre, 55/38-37/13cm, sur papier Zerkall,
4 exemplaires, imprimé à l'AJAC, Moutier, 2004
© Adam Rzepka

Apollo XV
Série de 7 héliogravures sur cuivre, 55/38-37/13cm, sur papier Zerkall,
4 exemplaires, imprimé à l'AJAC, Moutier, 2004
© Adam Rzepka

Apollo XVI - augmenté d'un autoportrait
Série de 7 héliogravures sur cuivre, 55/38-37/13cm, sur papier Zerkall,
4 exemplaires, imprimé à l'AJAC, Moutier, 2004
© Adam Rzepka

Apollo XVII
Série de 7 héliogravures sur cuivre, 55/38-37/13cm, sur papier Zerkall,
4 exemplaires, imprimé à l'AJAC, Moutier, 2004
© Adam Rzepka

Série de 7 héliogravures sur cuivre, 55/38-37/13cm, sur papier Zerkall,
4 exemplaires, imprimé à l'AJAC, Moutier, 2004
Vue de l'exposition "Héliogravure" Centre Pasqu'art, Bienne, 2008
© Charles-François Duplain

Ruines sélènes
Apollo XI
Apollo XII ou l’homme est descendu sur la Lune avec une échelle
Apollo XIII
Apollo XIV
Apollo XV
Apollo XVI - augmenté d’un autoportrait
Apollo XVII

La mémoire collective et une rapide première lecture des images font identifier les fameux premiers pas de l’homme sur la Lune. Bientôt cependant, le module lunaire apparaît comme bricolé et le tout comme une maquette ou un jeu d’enfant. L’allusion à l’événement historique mêle fiction et réalité de la mémoire. Dès la deuxième image, le sous-titre (« Apollo XII ou l’homme est descendu sur la Lune avec une échelle ») semble être une clé de lecture qui incite à renverser les points de vue. L’imaginaire collectif tend en effet à monter vers la Lune et non à y descendre, et par des moyens plus sophistiqués et scientifiquement étudiés qu’une simple échelle.
L’artiste a choisi de montrer les missions Apollo XI (1969) à XVII (1972) : de la première qui allunit, et où l’homme foula le sol lunaire (« sélène »), à ses derniers pas sur le satellite terrestre pour le programme Apollo. Si chaque mission différa par ses buts et ses instruments, les images de Charles Duplain semblent être une répétition du même événement - toutes ces missions portent d’ailleurs bien le même nom -, à quelques détails près : la position du module lunaire (toujours semblable), la présence d’un cosmonaute sur l’avant-dernière image seulement, une absence marquée pour la mission ratée numéro XIII. Cette répétition vient condenser la perception du temps, alors que le recours au terme « ruines », pour désigner un événement ‘vieux’ d’une trentaine d’années, vient la dilater. Le temps est un élément important dans la production artistique de Duplain, qu’il s’agisse du rappel d’événements passés ou de la mesure du temps. En nous emmenant sur la Lune qui, sans atmosphère, n’est comme pas soumise au temps, l’artiste nous fait faire une nouvelle expérience du temps.
Le sous-titre de l’avant-dernière image évoque encore l’autoportrait qui traverse tout l’oeuvre de Duplain : l’artiste se représente dans plusieurs travaux sous les traits de personnages historiques ou en rapport direct avec eux. Ici de manière invérifiable.

Hélène Joye-Cagnard